- bien-être
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• 1555; de 1. bien et 1. être1 ♦ Sensation agréable procurée par la satisfaction de besoins physiques (⇒ euphorie), l'absence de tensions psychologiques. ⇒ 1. aise, béatitude, bonheur, contentement, félicité, jouissance, 1. plaisir, quiétude, satisfaction, sérénité. Éprouver, ressentir du bien-être. « Cette tiède sensation de bien-être » (Martin du Gard).2 ♦ (1740) Situation matérielle qui permet de satisfaire les besoins de l'existence. ⇒ aisance, 2. confort, mieux-être. Jouir d'un certain bien-être. « À en croire les bien-pensants, l'ouvrier français, comblé, crèverait de bien-être » (Bernanos).⊗ CONTR. Angoisse, gêne, inquiétude, malaise. Besoin, misère, pauvreté.Synonymes :- aise- bonheur- euphorie- félicité- plaisir- quiétude- voluptéContraires :- angoisse- anxiété- gêne- inquiétude- malaise- peine- tourmentAisance matérielle qui permet une existence agréable.Synonymes :- aisance- opulenceContraires :- besoin- dénuement- impécuniosité- misère- pauvretébien-êtren. m. Sing.d1./d état agréable du corps et de l'esprit. éprouver une sensation de bien-être total.d2./d Situation matérielle qui rend l'existence aisée et agréable. Il jouit d'un bien-être suffisant.d3./d (Québec) Bien-être (social): nom donné à l'organisme public qui apporte une aide économique aux personnes dans le besoin.— Fam. être, vivre sur le bien-être: vivre des prestations de l'aide sociale.⇒BIEN-ÊTRE, subst. masc. et inv.A.— Sentiment général d'agrément, d'épanouissement que procure la pleine satisfaction des besoins du corps et/ou de l'esprit. Éprouver, goûter, ressentir du bien-être. Synon. aise, euphorie; anton. gêne, malaise :• 1. Les [gens que j'ai aimés] voir était pour moi un véritable bien-être moral, que je ressentais, même d'une façon matérielle, dans l'aisance de ma respiration, comme s'ils eussent apporté autour de moi une atmosphère plus pure que celle dont j'étais nourrie à l'habitude.G. SAND, Histoire de ma vie, t. 4, 1855, p. 259.• 2. Cigaretten! ... Après douze heures de privation, la première bouffée est un enchantement! Un bien-être capiteux, un surcroît de vie, courent dans ses veines, font trembler ses mains.R. MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, p. 696.Rem. Le bien-être, à la différence du bonheur, s'accompagne gén. d'une composante physique (cause ou effet).B.— P. méton. Aisance matérielle permettant une existence agréable. Synon. aisance, confort, prospérité; anton. besoin, misère :• 3. Quelles sont aussi les lois de cet équilibre, qui tend sans cesse à s'établir entre les besoins et les ressources, et d'où il résulte plus de facilité pour satisfaire les besoins, par conséquent, plus de bien-être quand la richesse augmente, jusqu'à ce qu'elle ait atteint le terme de son accroissement; et, au contraire, quand la richesse diminue, plus de difficultés, et par conséquent de la souffrance, jusqu'à ce que la dépopulation et les privations aient ramené le niveau?CONDORCET, Esquisse d'un tableau hist. des progrès de l'esprit hum., 1794, p. 152.• 4. Il faut dire : le but de la société est la plus grande perfection possible de tous, et le bien-être matériel n'a de valeur qu'en tant qu'il est dans une certaine mesure la condition indispensable de la perfection intellectuelle.RENAN, L'Avenir de la sc., 1890, p. 378.PRONONC. :[
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ÉTYMOL. ET HIST. — 1. 1555 « sensation agréable procurée par la satisfaction des besoins du corps et ceux de l'esprit » (E. PASQUIER, Le Monophile, 20a, cité par Vaganay dans R. Et. Rab., t. 9, p. 301); 2. 1740 (Ac. : Bien-être se dit d'une subsistance aisée et commode. Il a le necessaire, mais il n'a pas le bien-être).Composé de bien adv. et de être.STAT. — Fréq. abs. littér. :1 246. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 1 898, b) 2 151; XXe s. : a) 1 957, b) 1 348.BBG. — DUB. Pol. 1962, p. 72, 111, 187, 757.bien-être [bjɛ̃nɛtʀ] n. m. invar.ÉTYM. 1555; de bien, et v. être.❖1 Sensation agréable procurée par la satisfaction de besoins physiques, l'absence de tensions psychologiques. ⇒ Euphorie; agrément, aise, béatitude, bien-aise, bien-vivre, bonheur, félicité, jouissance, plaisir, quiétude, satisfaction, sérénité. || Une sensation, une impression de bien-être. || Goûter, éprouver, ressentir du bien-être (→ Se sentir, se trouver bien). || S'abandonner à la douceur, à l'engourdissement du bien-être. || Troubler le bien-être de quelqu'un.1 (…) ce bien être de l'âme que donnent une vie réglée, des habitudes douces et l'harmonie des caractères chez ceux qui nous entourent.Balzac, l'Initié, Pl., t. VII, p. 334.2 Les flottantes exhalaisons de l'herbe se mêlaient aux humides senteurs du fleuve, imprégnaient l'air d'une langueur tendre, d'un bonheur léger, comme d'une vapeur de bien-être.Maupassant, la Femme de Paul, Pl., t. I, p. 300.3 (…) on éprouvait une impression de chez soi, un tranquille bien-être, qu'augmentait encore la notion de la grande nuit mouillée d'alentour (…)Loti, Ramuntcho, I, 1.4 (…) le bien-être résultant pour nous beaucoup moins de notre bonne santé que de l'excédent inemployé de nos forces, nous pouvons y atteindre, tout aussi bien qu'en augmentant celles-ci, en restreignant notre activité.Proust, À la recherche du temps perdu, t. XI, p. 30.5 (…) devant ce pays de vignes (…) mes cinq oncles et mon père rayonnaient de bien-être (…) Ce sentiment d'aise, cette euphorie de tous les organes ne leur venait pas du large paysage (…)Giraudoux, Bella, I.6 Il demeura un long moment dans cet état de confuse béatitude, avant de discerner par quelle partie de son corps, par quel point de sa frontière, s'insinuait cette tiède sensation de bien-être.Martin du Gard, les Thibault, t. II, p. 155.7 Un bien-être animal l'engourdissait.Martin du Gard, les Thibault, t. V, p. 162.2 (1740). Situation matérielle qui permet de satisfaire les besoins de l'existence. ⇒ Aisance. || Rechercher son bien-être. || Parvenir au bien-être. ⇒ Confort, prospérité. || Jouir, profiter de son bien-être. || L'amour du bien-être. || Une soif de bien-être.8 La misère avait affaibli les ressorts de l'âme de M. André; le bien-être leur a rendu leur élasticité (…)Voltaire, l'Homme aux quarante écus, « Le bon sens de M. André ».9 (…) j'attends de votre volonté seule un sacrifice de quelques années, d'où dépend l'établissement de votre fille, et le bien-être de toute votre vie.10 A en croire les bien-pensants, l'ouvrier français, comblé, crèverait de bien-être.Bernanos, les Grands Cimetières sous la lune, III, 3, p. 320.❖CONTR. Angoisse, anxiété, gêne, inquiétude, malaise, mal-être (vx), souffrance. — Besoin, gêne, pauvreté.
Encyclopédie Universelle. 2012.